Réponse au questionnaire du diagnostic social métropolitain
Fiche d’identité :
Nom de l’association : ADA – Accueil Demandeurs d’Asile
Territoire : commune(s), quartier(s) ou secteur(s) concernés par l’action : Département de l’Isère
Objet social / champ(s) d’intervention (résumé) :
L’association intervient dans l’accompagnement des demandeurs d’asile non-pris en charge dans d’autres structures dites « gestionnaires ». Elle agit en complément des autres structures du secteur de l’asile en proposant des services qui ne sont pas compris dans les cahiers des charges de la SPADA (Structure de Premier Accueil des Demandeurs d’Asile) ou des structures d’hébergement (explication de la procédure Dublin, préparations à l’entretien devant l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, simulations aux audiences devant la Cour Nationale du Droit d’Asile, cours de français, aide aux transports dans l’agglomération grenobloise et pour que les demandeurs d’asile puissent se rendre à leur convocation, aide à la rédaction du recours devant la Cour Nationale du Droit d’Asile, accompagnement psychologique, accompagnement des bénéficiaires de protection internationale jusqu’à leur prise en charge dans le droit commun, aide à la réunification familiale des bénéficiaires de protection internationale). De fait, l’accompagnement est en lien avec les intervenants de la SPADA et au sein des structures d’hébergement qui orientent les demandeurs d’asile vers l’ADA lorsque l’accompagnement nécessite de dépasser le cadre de leur cahier des charges ou relève d’un accompagnement juridique. En effet, leur lien de subordination avec l’Office Français d’Immigration et d’Intégration (OFII) leur empêche toute démarche contentieuse.
Au-delà de ces partenariats fonctionnels avec les structures en charge de l’accompagnement spécifique aux demandeurs d’asile, l’ADA s’est forgé une expertise sur le droit d’asile. Organisme de formation, l’association intervient dans la formation des bénévoles des associations dites caritatives et des « accueils de jour », structures non dédiées aux demandeurs d’asile mais qui rencontrent ce public (Secours Catholique, hébergement d’urgence de droit commun, Restaurants du Coeur, Point d’eau etc.).
Dans le cadre de sa mission de défense du droit d’asile, l’Observatoire de l’asile en Isère a été créé en 2012. Les travaux de l’Observatoire se font en lien avec des enseignants chercheurs. L’Observatoire de l’Asile en Isère est un lieu d’analyses collectives croisant activités de terrain et recherches. L’Observatoire souhaite se constituer en plate-forme d’informations, d’enquêtes et d’analyses sur le droit d’asile de façon à permettre une prise de recul permanente sur la situation des demandeurs d’asile et des réfugiés dans le département de l’Isère. Il s’agit d’un lieu partenarial, de mise en débat des données et des analyses produites, ouvert aux acteurs associatifs et académiques.
L’empilement et la complexité des dispositifs de prise en charge, a imposé à l’ADA un rôle de tête de réseau animateur du débat local. Ainsi, l’ADA contribue à la réflexion interne du réseau associatif et à la réflexion locale à travers la mise en place d’échanges formels et informels avec les différents acteurs visant à un regard partagé entre les associations sur l’évolution des situations et la mise en oeuvre des politiques (réunions avec les intervenants sociaux, les juristes en charge de l’accompagnement mais aussi les bénévoles des associations caritatives et les citoyens engagés dans les collectifs).
Public concerné, bénéficiaire de l’action :
- Nombre de personnes rencontrées et accompagnées par an (en moyenne)
Nous avons en moyenne 1500 dossiers ouverts.
Sur l’année 2020 qui a été particulière en raison des confinements, nous avons ouverts des nouveaux dossiers pour 739 primo-arrivants accompagnés de 202 mineurs .
En ce qui concerne l’accompagnement dans les démarches auprès de l’Ofpra (Office francais de protection des réfugiés et apatrides), nous avons eu 320 rendez-vous de préparation aux auditions dont 143 avec interprète, 110 rendez-vous de réexamen dont 29 avec interprète,128 rendez-vous « Bébé-OFPRA » (accompagnement des fillettes risquant l’excision) dont 43 avec interprète
En ce qui concerne l’accompagnement auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile, nous avons effectué 669 rendez-vous pour la rédaction de recours dont 308 avec interprète. Nous avons également réalisé 143 rendez-vous pour des compléments de recours dont 42 avec interprète. Sur l’année 2020, 429 recours ont été déposés, dont 15 pour des réexamens,184 compléments de recours, 273 rendez-vous pour des préparations aux audiences CNDA
- Profil des bénéficiaires
Pouvez-vous décrire (même grossièrement) les publics que vous rencontrez/accompagnez ? Leur démographie (statut familial, tranches d’âge, sexe…), ainsi que leurs caractéristiques socio-économiques (conditions de logement, niveaux de revenus…) et autres informations qui vous semblent importantes (ex : statut administratif).
L’ADA accompagne les personnes dans la limite du cahier des charges des structures d’hébergement et de la SPADA. En ce sens, elle ne se substitue pas à l’accompagnement prévus par les textes.
- Principales fragilités sociales et formes de précarité vécues par les publics que vous accompagnez (ex : état de santé, handicap, pratique de la langue, isolement, non-recours et accès aux droits, victimes de violences et/ou de discriminations, difficultés en termes de mobilité, d’alimentation ou d’accès aux loisirs…)
Précarisation des demandeurs d’asile n’ayant pas accès à l’hébergement. Non recours par découragement pour les personnes qui ne sont pas reconnues comme vulnérables par l’OFII, difficultés pour se rendre aux convocations à l’Ofpra et à la CNDA du fait de l’augmentation du prix des transports liée aux différentes restrictions de circulation en période de confinement, reprise très progressive des lignes de bus pour Paris.
- Les besoins que vous identifiez pour le public et l’association (ex : formation, mise en réseau, partenariats…) :
Pour les demandeurs d’asile, besoins en termes de capacités d’hébergement et d’aide d’urgence du fait de l’interruption des versements de l’allocation en cours de procédure. Au-delà, il y a un réel besoin de renforcement de renfort sur l’accompagnement psychologique (voir état des lieux de la demande d’asile 2019 (https://www.ada-grenoble.org/2020/04/25/etat-des-lieux-de-lasile-en-isere-2019-devenir-fou-une-reponse-normale-a-une-situation-anormale/)
Pour l’association, besoin en termes de locaux. Nous réalisons de nombreux entretiens (entre 5 et 7) en parallèle qui doivent pouvoir se tenir dans des conditions d’accueil et de confidentialité meilleure. Nous accueillons également 300 personnes à chaque permanence (mardi et vendredi matin). Besoins également de nouveaux bénévoles et de consolidation du personnel. En effet, une partie des bénévoles de l’ADA était parmi les populations plus vulnérables au covid car âgés.
Evolutions notables que vous constatez depuis le début de la crise sanitaire :
- En nombre de sollicitations
Pendant le premier confinement, les procédures administratives ayant été mises en pause, nous étions sollicités pour de l’aide alimentaire et des secours d’urgence. Nous avons donc instruit des demandes auprès du CCAS et du Fond d’aide aux jeunes d’urgence. A la réouverture dès la fin du confinement, nous étions sollicités sur le suivi de la procédure. Les institutions ont mis du temps à se réorganiser. A la reprise progressive de son activité le 25 mai, l’Ofpra a décidé de ne recevoir que les demandeurs d’asile qui se trouvent dans l’Île de France dans un premier temps. Ceux qui se trouvent ailleurs ont dû attendre le mois de juillet pour commencer à recevoir des convocations.
Face au nombre de dossiers en attente, et depuis l’adoption d’un système de convocation automatisé début 2019, l’Office a convoqué pour une audience majoritairement tôt le matin.
La CNDA a choisi à sa reprise de changer son organisation habituelle. En conditions normales, la CNDA désigne 3 juges pour être présents lors d’une audience et juger l’affaire : un président, un assesseur nommé par le Haut Commissariat des Nations Unies et un assesseur nommé par le Conseil d’Etat. En procédure accélérée, dont les recours sont estimés à être moins complexes que les autres, les 3 juges sont réduits à un seul. Ceci concerne 30 % des recours présentés à la Cour.
Suite à la levée du confinement, la CNDA a annoncé que toutes les audiences allaient se dérouler avec un juge unique quel que soit le type de procédure et à 40 % de la capacité totale de la Cour. Cette décision a ensuite été annulée.
- Mise en évidence d’enjeux montants / cristallisation plus forte de certaines problématiques (ex : isolement, santé mentale, dématérialisation /accès aux droits et aux services publics, alimentation…)
En Isère, si nous tenons compte du nombre de personnes domiciliées en file active au 31/12/2020, 1496 personnes bénéficiaient de la domiciliation de la SPADA et n’étaient donc pas hébergées dans le dispositif national d’accueil.
Les mesures générales de confinement et d’arrêt de nombreuses activités lors du premier confinement ont aggravé la situation spécifique des demandeurs d’asile, en ce qu’elle les a privés d’accès à des droits essentiels. Pour avoir accès à l’hébergement dédié, il fallait pouvoir avoir déposé sa demande d’asile. Or, l’enregistrement des demandes en préfecture a été interrompu. Le nombre de personnes totalement démunies a donc augmenté, alors qu’il s’agit de personnes fragilisées par les souffrances endurées dans leur pays puis au cours de parcours migratoires d’une extrême violence.
Difficultés d’hébergement
Nous avons eu un avant-gout de l’hébergement directif avec le confinement. Les demandeurs d’asile dont la demande a été enregistrée par la préfecture au guichet unique sont orientés vers l’OFII pour un entretien individuel. Cet entretien poursuit deux objectifs : déterminer les besoins du demandeur d’asile en matière d’accueil en prenant en compte sa situation de vulnérabilité et proposer un hébergement en tenant compte de ses besoins et des capacités d’hébergement disponibles. L’OFII propose alors un hébergement aussi bien dans le lieu d’arrivée du demandeur d’asile que dans une autre région. Il s’agit donc d’une simple obligation de moyen à la charge de l’OFII, compte tenu des places disponibles. Le demandeur n’a pas le choix que d’accepter l’orientation car s’il refuse, il perd le bénéfice de l’allocation.
Fin 2020, seuls 51% environ des demandeurs d’asile éligibles aux conditions matérielles d’accueil étaient hébergés, contre 48% en 2019 et 44% en 2018. Le nombre de places dédiées aux demandeurs d’asile (98564 au la fin de l’année) n’a pas augmenté en 2020 et reste insuffisant. Le confinement a souligné que « pour rester chez soi, il faut un chez soi ».
Le schéma national entré en vigueur en janvier 2021 supprime les admissions « nationales » (et le dispositif géré directement par le préfet de Région Ile-de-France pour évacuer les campements) pour confier la gestion de l’ensemble du parc régional aux directions territoriales de l’OFII. En échange, une clé de répartition va être fixée et chaque jour ouvré, au moment de l’enregistrement de la demande en GUDA, l’OFII déterminera si la part de la région est respectée et orientera les personnes dans une autre région, choisie de façon aléatoire, si elle est dépassée, sauf vulnérabilité empêchant ce transfert. Les personnes sont alors orientées vers le dispositif des CAES (3 000 places qui vont être augmentées de 1 500 places supplémentaires en 2021) où elles resteront un mois, le temps pour l’OFII de rechercher une place plus pérenne dans la région, notamment dans les 3 000 places CADA créées à partir du 15 mars 2021. En 2020, le nombre de demandeurs d’asile accueillis est resté bien inférieur au nombre de personnes déposant une demande. En fin d’année, le ministère de l’Intérieur a indiqué que 51% des demandeurs d’asile éligibles aux conditions matérielles d’accueil – soit 145253 personnes au total à fin décembre 2020 – étaient effectivement hébergés contre 48% à fin 2019. Si nous Ajoutons les demandeurs d’asile qui ne bénéficient pas de conditions d’accueil, on peut considérer qu’au moins 90 000 demandeurs d’asile n’étaient pas hébergés en France fin 2020.
Dans la pratique, il reste que de nombreux centres d’accueil ont été organisés pour recevoir des familles ou des couples, ce qui rend difficile l’hébergement des hommes ou des femmes célibataires. De plus, si le demandeur d’asile n’a pas réussi à accéder à un centre d’accueil avant d’introduire son recours, les chances d’en bénéficier au stade du recours sont très minces. Du fait de la pénurie de places, les demandeurs d’asile peuvent n’avoir d’autre solution que de recourir à des abris de nuit ou de vivre dans la rue.
Dématérialisation des procédures
En généralisant les systèmes de prise de rendez-vous en ligne à toutes les interactions entre usagers et administration, l’Etat a, dans le domaine du droit d’asile – et du droit des étrangers en général – mis en oeuvre des outils de limitation et de contrôle sur l’accès à la procédure.
Avec la fermeture de l’accueil physique au guichet Asile (GUDA) dès le 16/03/2020, la gestion de l’interface entre usagers et administration a été confiée à des plannings en ligne de type Doctolib, et sous-traitée à des opérateurs extérieurs, accélérant une politique en voie de généralisation.
De manière inverse, l’OFPRA de son côté a dû retarder son propre effort de dématérialisation, suspendant la généralisation de ce mécanisme. Profitant des mesures de « dé-confinement », l’Office a ouvert une expérimentation à partir du 15/07/2020 dans les départements des régions Bretagne et Nouvelle-Aquitaine, mais sa généralisation a été suspendue.
L’externalisation des guichets est, quant à elle, une politique dorénavant bien rodée.
Alors que le GUDA fermait pour toute la durée de la période de confinement du printemps 2020, il n’a rouvert que sur la base de rendez-vous pris auprès de la SPADA durant les périodes dites de « déconfinement » et de « re-confinement » qui ont suivi. Tout renouvellement d’attestation pour demandeur d’asile, toute requête pour accéder au GUDA après reconnaissance d’une protection, a dû transiter par une demande auprès de la SPADA et une prise de rendez-vous sur un planning, ou a été confiée aux opérateurs des dispositifs d’hébergement.
Vers la fin de la période de confinement, le GUDA a rouvert progressivement. Pour éviter l’engorgement des guichets, il a pu recevoir des personnes ayant reçu des convocations avant le confinement – une soixantaine de personnes début mai.
Si la communication officielle ne le mentionne pas, les réunions entre associations et services de la préfecture sur l’accueil des usagers par les services de la DICII ont tous mis en lumière, de l’aveu même des agents de l’Etat, la volonté de ce dernier d’accélérer la dématérialisation, et de considérer la crise sanitaire comme une expérimentation grandeur nature sur les outils qui seront mis en place après la crise.
A partir de juin, la DICII met en place des modalités de prise de RDV selon le type de procédure ou de titre de séjour, et publie en septembre un tableau prévoyant ces modalités. De fait, seule la prise de rendez-vous au GUDA par l’intermédiaire de la SPADA continue de fonctionner réellement : les adresses mail de prise de rendez-vous sont rapidement saturées, les plannings de rendez-vous type doctolib » sont pris d’assaut (à partir de lundi minuit…) et rapidement inaccessibles.
Les attestations sont renouvelées à distance par un mail adressé par la SPADA ou les dispositifs d’hébergement, et renvoyées par la poste, avec un délai variable…
Santé mentale
Dans des lieux d’accueil de jour ou de santé des personnes précaires, le public des personnes en demande d’asile a pris de plus en plus d’espace jusqu’à en constituer une part majoritaire. Le public reçu par l’ADA constitué de personnes en demande d’asile non prises en charge ou prises en charge dans des structures d’urgence correspond à ce public précaire.
La détresse observée dans les lieux d’accueil et de soins comme Médecins du Monde, la PASS Psy ou Point d’eau n’entraîne pas nécessairement des troubles mentaux chez les personnes en demande d’asile (même si elle peut y être associée). Elle est, en ce sens, non pathologique, mais assez sévère pour pouvoir être prise en compte dans une définition négative de la santé mentale (souffrance extrême, incapacitante, invalidante, aliénante). Elle peut se manifester par des états anxieux, l’incapacité à se projeter dans l’avenir, un sentiment d’isolement, d’abandon, la baisse de l’estime de soi, des troubles du sommeil ou encore les troubles dépressifs, mais aussi les souffrances liées à l’exil, la séparation d’avec la famille, la culpabilité vis-à-vis de ceux qui ont dû rester, le parcours d’exil. La situation post-traumatique liée à l’exil, les deuils, les séparations, constitue un ébranlement de la personnalité et entraîne une dispersion, voire une perte des repères et une confusion. Elle peut entraîner des manifestations plus bruyantes de délire paranoïaque et de délire de persécution.
Un certain nombre de symptômes de cette souffrance peuvent être pris en compte par les acteurs du champ de l’asile, qu’il s’agisse d’insomnies, de cauchemars, de perte de la mémoire, de l’attention, de peurs, mais aussi de troubles dépressifs et anxieux… auxquels s’ajoute parfois une pathologie biologique dite « psychosomatique » (douleurs corporelles multiples, céphalées, fibromes) qui exprime la cristallisation de l’angoisse.
A côté de ces manifestations bruyantes, il convient d’ajouter des fonctionnements liés au gel des affects, à l’anesthésie des émotions qui sont masqués par une apparente normalité, voire un détachement, qui signent au contraire des difficultés importantes.
Beaucoup de personnes en demande d’asile accompagnées par l’ADA sont dans une souffrance silencieuse dans le sens où l’expression de cette souffrance semble impossible à dire. Une attention particulière est portée aux jeunes mères enceintes ou avec enfant en bas âge par Anne-Marie Ballain, psychologue clinicienne à l’ADA en lien avec le Docteur Françoise Bonamy, pédiatre. Elles ont, en effet, réalisé plusieurs accompagnements dans l’objectif d’éviter une transmission du traumatisme de la mère à l’enfant.
Si certaines personnes manifestent des symptômes évoqués ci-dessus, pour d’autres la gravité du traumatisme est telle qu’elle ne s’exprime pas et peut passer inaperçue. La personne est souvent inhibée et mutique. En effet, après avoir subi un traumatisme grave, les personnes atteintes ne présentent pas toujours des symptômes visibles. En cachant leur frayeur et leurs difficultés, en paraissant détendues voire souriantes, elles ne permettent pas à ceux qui les accompagnent, salariés ou bénévoles, de prendre la mesure de leurs problématiques. Ce fonctionnement lié au gel des affects cache un grand désarroi et des troubles qui peuvent être plus graves.
L’exil constitue une rupture qui peut être aggravée si la personne a vécu un passé traumatique, individuel, familial ou collectif.
Le constat à l’ADA est que la collaboration entre les différentes personnes accompagnant dans la procédure et les psychologues constituent un cadre plus sécurisant pour les personnes. La pratique de l’accompagnement intègre une préoccupation de soins. Les salarié.es et les bénévoles de l’ADA, engagés durablement dans une relation d’écoute difficile (récits de viol, de tortures) sollicitent des avis, des conseils, des aides, des soutiens, voire des soins face aux souffrances qu’elles décèlent (insomnie, plaintes somatiques, demande de reconnaissance des victimes…) et qui les affectent. C’est ainsi par le volet aide au récit que la thématique de soin entre en considération pour l’ADA.
En termes de profils des publics : âge, sexe, composition familiale, conditions de vie sociales et économiques… Identifiez-vous des nouveaux publics dans vos actions ? Ou la disparition / l’éloignement de certains publics ?
Non