Etude des moyens d’existence des demandeurs d’asile en Isère La « carrière » du demandeur d’asile : l’apprentissage du système institutionnel et associatif comme stratégie de « débrouille »
L’Etat français, tout en les empêchant répondre de façon autonome à leurs besoins, offre aux exilés un accompagnement global devant répondre à tous les domaines de la vie quotidienne. Mais ces places d’accueil restent en quantité limitées.
En effet, les trois quarts des demandeurs d’asile se retrouvent sans solution d’hébergement et n’ont pas les moyens financiers suffisants pour se payer un logement. Ils sont alors hébergés par ci, par là, vivent en squats ou à la rue et doivent penser des stratégies de débrouille pour assurer leur survie. Apparaît alors nettement l’enjeu de la politique actuelle de l’asile : « placer ces exilés, en ce qui concerne leurs moyens de survie, bien qu’en situation régulière sur le plan du droit au séjour, dans une situation soit de dépendance à l’égard des CADA soit de clandestinité économique. »
L’objectif de ce travail est alors de comprendre les liens qu’entretiennent les demandeurs d’asile avec le système de prise en charge dans son entité et sa complexité.